La dernière à avoir été construite, celle d'Anu à Uruk à la période séleucide, a une base réalisée autour d'un noyau daté de son état de la période néo-assyrienne, mais entouré d'un appareil de briques séparées par des épaisseurs notables de mortier, constituant une construction plus fruste que les ziggurats traditionnelles[62]. Selon cette dernière, ce temple mesurait 25 × 24 mètres, et aurait atteint 15 mètres de hauteur[97]. Les noms donnés à certaines ziggurats mettent en avant le respect qu'inspiraient ces édifices ou leur aspect spectaculaire[71] : la « Maison-fondement parée de terreur » (É.TEMEN.NÍ.GÙR) à Ur[113] ou la « Maison-montagne exaltée » (É.KUR.MAH) à Kish[114]. Sur la pierre, la victoire royale devient le thème presque […] Ainsi pour la Bible, les bâtisseurs de la ziggourat de Babylone n'étaient que des prétentieux qui voulaient atteindre le ciel. Il y a très peu d'indices plaidant en faveur du fait que les temples situés au sommet des ziggurats aient eu un rôle cultuel. Il semble que plusieurs villes aient disposé de plus d'une ziggurat : c'est assurément le cas d'Assur où les traces de trois de ces édifices ont été retrouvées (dont un groupe de deux ziggurats jumelles attesté seulement sur ce site)[51], de Ninive où deux ziggurats sont mentionnées dans les inscriptions de fondation[60], à Uruk avec celles des complexes d'Ishtar et d'Anu, au moins aux périodes néo-assyrienne et séleucide[68], et peut-être dans d'autres villes de Basse Mésopotamie si l'on se fie aux Listes de ziggurats[66]. Les ziggurats de Babylonie continuent à être entretenues au moins jusqu'à la chute du royaume de Babylone en 539. Mais, en dépit d'une documentation assez riche (une vingtaine de monuments), il faut insister sur les lacunes de notre connaissance. On estime généralement que le dernier étage des ziggurats comprenait un temple, le plus souvent appelé gigunû[89], ou kukunnum en Élam[55]. Dans la pratique, les formes que prenaient ces bâtiments étaient variées, faisant de ces édifices un ensemble relativement hétérogène en dépit d'une morphologie similaire. Suivant la typologie héritée de Lenzen, il est d'usage de distinguer les édifices construits sur une seule terrasse et ceux érigés sur plusieurs étages, qui seraient des ziggurats à proprement parler. L'intérêt de la ziggurat en tant que point de contact avec le Ciel semble particulièrement important. La masse que constituait l'ensemble des millions de briques agglomérées dans une ziggurat posait différents problèmes physiques : des pesées, des poussées, des tassements, des glissements latéraux, en plus de problèmes d'infiltration ou d'écoulements d'eau. Les ziggurats assyriennes n'ont en revanche pas laissé de traces de tels escaliers. Une ziggurat est un bâtiment massif construit sur une vaste terrasse (kiggallu) servant de fondation, et composé de plusieurs (deux ou trois à sept) terrasses pleines de plan carré ou rectangulaire empilées et en retrait les unes par rapport aux autres, formant des niveaux (rikbu), le dernier étage étant supposé supporter un temple[3]. Interprétation et signification rune Ur Ur indique l'opportunité de montrer ce dont on est capable, en faisant ses preuves. Notons d'abord une relative diversité des formules sans qu'il soit possible de discerner des règles générales de construction : les points communs qui unissent ces monuments sont leurs morphologie générale et les matériaux utilisés (briques crues pour le gros œuvre, nattes de roseaux en chaînage, briques cuites pour les coffrages extérieurs). La ziggurat de Chogha Zanbil présente la spécificité de ne pas avoir été érigée suivant un principe horizontal d'empilement de terrasses, mais suivant un principe vertical, en partant d'un bloc constituant l'étage supérieur autour duquel sont bâtis les niveaux inférieurs, tous les niveaux partant du sol. La civilisation mésopotamienne en a également laissé peu de descriptions, que ce soient des textes ou des images. ZIGGOURAT D'UR. Il semblerait qu'il y en ait également eu une sur un autre site important de la période, Tell Drehem (Puzrish-Dagan) où un monticule caractéristique de ruines de ziggurat a été identifié (mais non fouillé)[30],[31], et peut-être dans un autre lieu de culte majeur, Larsa[32]. Cependant d'autres témoignages provenant des anciennes fouilles de Borsippa et d'Ur iraient également dans le sens de couleurs spécifiques assignées à certains étages[105], ce qui n'apparaît pas pour d'autres sites. Manuel de 6e utilisé : Belin 6e, 2009 Note : L’activité est possible avec d’autres manuels de 6e, il n’y a que quelques retouches à effectuer dans Ces édifices apparaissent dans le courant du Ve millénaire av. Comme la propre idée foncière que l'on se faisait des dieux en Mésopotamie, le culte officiel rendu à ceux-ci était tiré du modèle royal, calculé et transposé, magnificence en plus, des services que les rois et leur entourage attendaient de leurs sujets. Mais elles entrent parfois en contradiction avec les découvertes archéologiques, donnant notamment plusieurs ziggurats pour des sites où une seule a été repérée, comme à Nippur, et leur interprétation est donc difficile. […] Le nombre d'étages que comportaient les ziggurats est dans la plupart des cas incertain, l'érosion du sommet des ziggurats et l'absence de représentation pour les périodes anciennes empêchant d'avoir des confirmations dans la plupart des cas. Entre ces extrêmes, on trouve des ziggurats ayant une base dont les côtés varient entre 40 et 60 mètres généralement : 43,10 × 43,10 m à Khorsabad, 51 × 51 m à Kalkhu, 60 × 60 m pour la ziggurat d'Assur dans la ville du même nom, 43,50 × 40,30 m à Larsa, 56 × 52 m à l'Eanna d'Uruk, 57 × 39,40 m à Nippur[75], 61,80 × 36,50 m à Eridu[75], 62,50 × 43 m à Ur, et jusqu'à 67,60 × 69 m à Dur-Kurigalzu[76]. Un texte d'époque néo-babylonienne nous apprend que plus de 8 500 personnes ont été employées à la construction de la ziggurat de Sippar, ce qui est considérable[119]. Elle fut construite vers 2100 av. Lire la suite, Dans le chapitre « L'unification de la Mésopotamie » Des couches de roseaux disposées à intervalles réguliers entre les briques, constituaient un chaînage évitant le glissement des briques. Néanmoins architecturalement il y a une différence entre les ziggurats érigées après la période d'Ur III qui fonctionnent bien autour du couple temple bas/ziggurat, et celles datant de cette l'époque d'Ur III (Ur, Uruk, Nippur et Eridu) où il n'y a pas de temple bas qui a été clairement repéré aux côtés de la ziggurat, donc pas de localisation évidente pour l'emplacement la statue de culte autour de laquelle était centré le culte quotidien de la divinité principale du sanctuaire (du moins pour les périodes anciennes, deux sanctuaires étant adjoints à la ziggurat d'Uruk à l'époque néo-babylonienne). Mais les limites entre les édifices qualifiés de ziggurats et ceux les ayant précédés ne sont pas fixées de la même manière selon les spécialistes. Le roi Assarhaddon (680-669) fait bâtir ou restaurer la seconde ziggurat d'Uruk, dans le sanctuaire d'Anu[62]. 4] Les autres monuments du croissant fertile A l’aide votre manuel (ou de vos connaissances personnelles) trouvez d’autres monuments du IIIème millénaire bâtis dans le croissant fertile et qui peuvent faire penser au ziggourat (hors Mésopotamie). Une tablette scolaire tardive montrant un plan d'élévation d'une ziggurat à sept étages avec leurs dimensions est sans doute un exercice abstrait représentant une ziggurat idéalisée[80], et une autre tablette provenant de Nippur fait de même[81]. Dans ce petit royaume, la société est très hiérarchisée (c'est à dire qu'il y a des personnes puissantes et des paysans ordinaires). Au xv e siècle, la Susiane semble avoir été morcelée en plusieurs principautés, […] La […] Elles surplombaient donc le reste des constructions, a fortiori quand elles étaient situées près du rebord de la colline, comme à Kalkhu et Assur (pour la ziggurat principale). La brique d'argile peut être rectangulaire ou carrée, disposée de chant ou à plat, suivant différents types d'appareil (en boutisse ou en panneresse)[100]. Ce récit explique comment les habitants de Babel (ville inspirée par Babylone) ont tenté d'atteindre le Ciel avant d'en être empêchés par Dieu qui instaura la confusion parmi eux en multipliant les langues. Donc les textes mésopotamiens montrent qu'il existait des ziggurats dont les traces n'ont pas été retrouvées même sur des sites fouillés intensivement comme Ninive et Suse où elles ont probablement été arasées durant l'Antiquité (ou lors des fouilles dans le second cas). Celle de Babylone dans son état final a une base carrée d'environ 91 m de côté. De ce fait, même pour cette période il est sans doute anachronique de parler de « ziggurats »[18]. Cependant, selon ce même auteur, les premières ziggurats dateraient des périodes antérieures, car il considère les constructions à degrés représentées sur des sceaux-cylindres archaïques évoquées précédemment comme des ziggurats[20]. Les rois amorrites à qui peuvent être attribués une grande activité de construction de ziggurats sont ceux de la première dynastie de Babylone. B/ une religion très présente. Travaillant pour le compte du Musée impérial de Berlin, Koldewey découvre par la suite le palais de Nabuchodonosor, la Porte d'Ishtar ou encore la ziggourat . D'autres textes babyloniens trop fragmentaires pour être bien compris semblent évoquer d'autres rituels ayant lieu dans le temple haut : l'allumage d'un brasier lors d'un des rituels émaillant la fête kislimu[152] ; un autre rite impliquant apparemment des images divines, ayant aussi lieu dans plusieurs temples de Babylone[91] ; un calendrier cultuel mentionne un jour dédié à « Marduk et Zarpanitu de l'Etemenanki », donc probablement les manifestations du couple divin du temple du sommet de la ziggurat ; le commentaire mythologique et rituel surnommé Ordalie de Marduk semble aussi évoquer des rites ayant lieu sur la ziggurat de Babylone[153]. Il peut être mis en relation avec une œuvre élamite retrouvée à Suse et datée du siècle suivant, la représentation miniature d'un rituel du « lever du soleil » (sit šamši)[157]. L'interprétation dépend dans bien des cas du nombre d'étages reconstitué : pour Ur la reconstitution de L. Woolley situe cette construction sur un supposé troisième étage, ce qui ne laisserait la place qu'à un édifice de taille réduite, tandis que pour H. Schmid (après E. Heinrich) le temple haut serait construit sur le second étage (qui mesure environ 36 mètres de long pour 26 de large), et il y aurait alors de l'espace pour un temple à proprement parler à plusieurs pièces[94]. Le meilleur moyen d'avoir des informations sur ces édifices est de se reporter aux quelques textes mentionnant celui de Chogha Zanbil, et surtout à la documentation relative à celui de Babylone au Ier millénaire, à savoir une stèle récemment redécouverte sur laquelle le bâtiment est représentée avec son temple haut, accompagnée d'un plan de celui-ci[95] et surtout des textes, comme la description d'Hérodote, ou la Tablette de l'Esagil[96]. Ce n'est pas leur fonction principale, mais il faut tout de même garder la possibilité qu'elles aient servi à l'observation du Ciel, d'autant plus que les « astronomes » mésopotamiens étaient des prêtres[125]. Durant les IIe et Ier millénaires, chaque ville un peu importante de la Mésopotamie s'enorgueillissait d'en posséder au moins une. Depuis la mise au jour des grandes capitales mésopotamiennes, plusieurs de ces bâtiments ont pu être analysés, même s'il n'en reste plus d'intacts, beaucoup étant très délabrés et se présentant sous l'aspect de collines, tandis que d'autres ont complètement disparu. 6 rue de la Toussaint - 67975 Strasbourg Cedex Tél 03 88 23 37 23 Horaires d'ouverture au public du lundi au vendredi de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00 Plan d'accès | Contact DSDEN Bas-Rhin 65 avenue de la Forêt Noire - 67083 Strasbourg Cedex Tél 03 88 45 92 92 - Fax 03 88 61 43 15 Horaires d'ouverture au public du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h Plan d'accès | Contact Depuis les premières explorations et fouilles de ziggurats en Mésopotamie, des spéculations ont été faites quant à leur fonction. Comme les principaux monuments construits par les anciens mésopotamiens, la ziggurat est localisée dans une ville. Elles symbolisaient la divinité comme les tiares à cornes dont étaient coiffées les divinités mésopotamiennes. L'eau de pluie ruisselant sur les étages supérieurs était évacuée par des « drains-gouttières » en brique crue. Mais en l'absence de cellae clairement identifiées et parce que leur plan ne ressemblait pas à celui des temples, ils ont plutôt été interprétés comme des édifices secondaires, parfois désignés comme des « temples-cuisines », parce qu'on y a mis au jour des installations de cuisson où l'on préparerait les offrandes alimentaires destinées à être présentées aux dieux[144]. De fait, certains de ces temples sur terrasses de la période finale des Dynasties archaïques ont pu être qualifiés par leurs fouilleurs comme des ziggurats, comme c'est le cas pour la « ziggurat d'Anu » d'Uruk par Lenzen (car elle dispose de deux étages), ou celles de Kish[22]. Elle était alors située sur une des branches de … Le nom du temple haut de cette ziggurat, É.ŠÁR.RA (« Maison de la totalité »), est peut-être lié au fait qu'on pouvait y observer la totalité du ciel et s'en rapprocher. Le Ciel était le lieu de résidence des divinités principales du panthéon mésopotamien, les Anunnaki, alors que le Monde inférieur est l'équivalent des Enfers. À Ur, où le premier niveau de l'édifice a pu être fouillé, ils se rejoignaient dans une porte carrée (la « gate-tower » de Woolley), où devait se trouver le départ de la voie d'accès au sommet de l'édifice. Le noyau central des ziggurats était constitué de briques crues, la grande majorité des briques ayant servi à leur construction. Il est généralement considéré que les ziggurats, ou plutôt les temples qui les surmontent, ne sont pas des temples « ordinaires », qui sont ceux se trouvant au sol. Lire la suite, Dans le chapitre « Les lieux de culte » Ces constructions ont apparemment été initiées par le fondateur de la dynastie, Ur-Nammu (2112-2094), et poursuivies par son fils et successeur Shulgi (2094-2047). Les ziggurats élamites sont également situées dans un quartier sacré, qui serait nommé (en élamite) kizzum à Suse et siyan-kuk à Chogha Zanbil, entouré d'une enceinte, le premier contenant peut-être un bosquet sacré (husa)[55]. En Basse Mésopotamie, le relief plat devait les rendre visibles à des kilomètres. Ce fleuve permet de bonnes récoltes pour nourrir les habitants mais aussi de faire du commerce avec les régions voisines.
signification de la ziggourat d'ur 2021